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EGALITE ET POLITIQUE :CITOYENNETE ACTIVE ET RECONNAISSANCE DES « EXCLUS »1La sphère de « l'action politique », ou, plus précisément, de la « citoyenneté active », est explorée dans cet article en tant que dimension privilégiée de l'égalité complexe (dans le cadre d'une justice sociale à dimensions multiples), y compris pour les chômeurs et les précaires. Les travaux d'Hannah Arendt, d'abord, fournissent un substrat théorique à l'enjeu d'une généralisation de la citoyenneté active : il s'agit de retrouver, dans les conditions modernes, le sens originel et régulateur du Politique dans la « Polis » grecque : dans le contexte de la pluralité sociale, une participation de tous, en tant qu'égaux, à l'organisation de la vie commune. La réévaluation de cette référence grecque de la politique est utile sur les plans, d'une part, de l'évaluation des effets de la problématique moderne ; et, d'autre part, sur celui de la recherche d'une orientation, d'un mode souhaitable d'organisation de la vie de la cité (plan normatif) :
Par ailleurs, les travaux concernant la problématique de la reconnaissance, ceux d'Axel Honneth notamment, apportent des justifications théoriques à des perspectives d'engagement des plus dominés (les chômeurs et les précaires) dans l'action politique. Celle-ci étant susceptible de répondre à leurs aspirations à la reconnaissance de leur valeur sociale de deux façons :
- une lutte pour la reconnaissance : Honneth montrant que le ferment moral de la reconnaissance sociale a été un puissant levier- au même titre que le stimulant matériel- dans le déclenchement de l'action ouvrière à travers l'Histoire. [1]Courte présentation des raisons qui permettent d'appréhender la sphère du Politique en termes de sphère de justice, y compris pour les catégories sociales les plus en difficulté. Voir Simon Wuhl, L'égalité. Nouveaux débats, pp. 201 à 218. |
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